Nous militons pour les droits des personnes trans, nous militons pour améliorer l’accès au soin des personnes trans, nous militons pour faciliter le changement d’état civil des personnes trans, nous défendons au quotidien les personnes trans discriminées qui nous sollicitent. Nous mettons en place, gratuitement et sans condition, un maximum d’informations pour parvenir à toutes ces fins. Nous participons aussi à la recherche académique et nous sommes aujourd’hui des interlocuteurs-trices à la fois des médias mais aussi des politiques.
L’Existrans est la marche par et pour les personnes trans et inter depuis sa création en 1997. Les premières marches étaient difficiles, les participant-e-s y allaient le visage masqué afin de ne pas être reconnu-e-s. La génération militante d’aujourd’hui, à quelques exceptions près, n’ont pas connu cette époque. Aujourd’hui l’Existrans est devenue un rendez-vous associatif incontournable, pour les personnes trans et inter, et aussi les non-binaires. Les allié-e-s aussi viennent renforcer les rangs des marcheurs et marcheuses et prouvent ainsi leur solidarité envers nos luttes.
Plus qu’une marche qui rassemble un millier de personnes, l’Existrans est devenu le symbole de la lutte trans. Cette marche sert à revendiquer des droits mais aussi à dénoncer la stérilisation forcée imposée par les tribunaux depuis des décennies, la maltraitance médicale et institutionnelle envers les personnes trans ainsi que les discriminations et la transphobie dont sont victimes les personnes trans. L’Existrans est l’occasion pour les personnes trans d’être aussi eux et elles-mêmes le temps d’une après-midi d’automne. Ce qui, lorsqu’on est trans, n’est pas toujours facile dans notre société.
L’Existrans c’est le jour où nous pouvons crier notre fierté de nos transidentités.
Alors que depuis son existence Acthé va tous les ans à l’Existrans, cette année nous n’irons pas à l’Existrans. Nous sommes fatigué-e-s des conflits incessants entre associations trans, nous sommes fatigué-e-s du virage « exclusionniste » qu’ont pris les associations et les personnes qui organisent l’Existrans, nous sommes fatigué-e-s que ces mêmes personnes crient d’une voix autoritariste aux allié-e-s de se taire et de se soumettre, au moindre désaccord. Être trans c’est effectivement être exposé-e à de nombreuses discriminations mais ce n’est pas une raison pour s’en servir comme d’un argument d’autorité pour faire taire tou-te-s ceux et celles qui ne sont pas d’accord avec soi. Nous regrettons la décision de l’Existrans vis-à-vis de l’association Flag ! qui, lors de nombreuses occasions, ont apporté leur aide sur des dossiers de discriminations trans, nous regrettons cette polémique sur le nouveau porte-parole d’Act-Up.
Nous regrettons amèrement d’être dans l’obligation de prendre cette décision alors que l’Existrans est aussi notre marche, mais comment aller à une marche où les organisateurs-trices décident d’exclure des personnes ou associations trans avec l’argument ridicule de dire qu’Acthé n’a pas la légitimité pour parler en tant qu’association trans ? Comment marcher avec fierté lorsque les conflits ravagent la communauté trans, comment se sentir légitime lorsque les mots d’ordre et les revendications du Collectif Existrans ne nous représentent plus.
C’est avec tristesse que nous n’irons pas à l’Existrans 2017.
L’Existrans est la marche par et pour les personnes trans et inter depuis sa création en 1997. Les premières marches étaient difficiles, les participant-e-s y allaient le visage masqué afin de ne pas être reconnu-e-s. La génération militante d’aujourd’hui, à quelques exceptions près, n’ont pas connu cette époque. Aujourd’hui l’Existrans est devenue un rendez-vous associatif incontournable, pour les personnes trans et inter, et aussi les non-binaires. Les allié-e-s aussi viennent renforcer les rangs des marcheurs et marcheuses et prouvent ainsi leur solidarité envers nos luttes.
Plus qu’une marche qui rassemble un millier de personnes, l’Existrans est devenu le symbole de la lutte trans. Cette marche sert à revendiquer des droits mais aussi à dénoncer la stérilisation forcée imposée par les tribunaux depuis des décennies, la maltraitance médicale et institutionnelle envers les personnes trans ainsi que les discriminations et la transphobie dont sont victimes les personnes trans. L’Existrans est l’occasion pour les personnes trans d’être aussi eux et elles-mêmes le temps d’une après-midi d’automne. Ce qui, lorsqu’on est trans, n’est pas toujours facile dans notre société.
L’Existrans c’est le jour où nous pouvons crier notre fierté de nos transidentités.
Alors que depuis son existence Acthé va tous les ans à l’Existrans, cette année nous n’irons pas à l’Existrans. Nous sommes fatigué-e-s des conflits incessants entre associations trans, nous sommes fatigué-e-s du virage « exclusionniste » qu’ont pris les associations et les personnes qui organisent l’Existrans, nous sommes fatigué-e-s que ces mêmes personnes crient d’une voix autoritariste aux allié-e-s de se taire et de se soumettre, au moindre désaccord. Être trans c’est effectivement être exposé-e à de nombreuses discriminations mais ce n’est pas une raison pour s’en servir comme d’un argument d’autorité pour faire taire tou-te-s ceux et celles qui ne sont pas d’accord avec soi. Nous regrettons la décision de l’Existrans vis-à-vis de l’association Flag ! qui, lors de nombreuses occasions, ont apporté leur aide sur des dossiers de discriminations trans, nous regrettons cette polémique sur le nouveau porte-parole d’Act-Up.
Nous regrettons amèrement d’être dans l’obligation de prendre cette décision alors que l’Existrans est aussi notre marche, mais comment aller à une marche où les organisateurs-trices décident d’exclure des personnes ou associations trans avec l’argument ridicule de dire qu’Acthé n’a pas la légitimité pour parler en tant qu’association trans ? Comment marcher avec fierté lorsque les conflits ravagent la communauté trans, comment se sentir légitime lorsque les mots d’ordre et les revendications du Collectif Existrans ne nous représentent plus.
C’est avec tristesse que nous n’irons pas à l’Existrans 2017.